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Criminalisation des chauffards : La Cour de cassation déboute la famille Landais

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Décès liés à l'alcool : l'État jugé "complice" par la Cour des comptes

Le Point santé : 13/06/2016

Un rapport de la Cour des comptes accuse l'État de faire preuve de "complaisance" face aux nombreux décès liés à l'alcool en France, révèle Europe 1.

 

Depuis le début de l'Euro de football, les incidents liés à la consommation d'alcool occupent malheureusement le devant de la scène médiatique à la place des performances sportives. Ce n'est définitivement pas le rapport « accablant » que va rendre public la Cour des comptes mercredi et dévoilé ce lundi par Europe 1 qui va changer la donne.

Les sages y accusent l'État français de « complicité » dans la mort des 49 000 personnes par an du fait de l'alcool. Le rapport pointe ainsi du doigt la « norme » établie sur la consommation d'alcool tolérée. Sur le site Alcool Info Service par exemple, une consommation dite « à risque » est définie de la manière suivante : « 3 verres standards par jour pour les hommes et 2 verres standards par jour pour les femmes ».

Or, d'après la Cour des comptes, de nombreux cancers sont favorisés dès le premier verre d'alcool. L'avertissement accompagnant les nombreuses publicités de spiritueux « à consommer avec modération » ne tiendrait pas la route.

L'alcool au volant dans le viseur

La route et la consommation, c'est l'autre élément d'inquiétude qui ressort du rapport. La Cour des comptes y dénonce des failles dans la prévention sur les routes, rôle qui incombe à l'État. Ainsi, les contrôles de consommation seraient bien plus rares que les contrôles de vitesse.

Coûteux, lourds juridiquement et difficiles à mettre en place, selon Europe 1, ces contrôles seraient pourtant indispensables pour faire baisser le nombre de morts sur les routes. Un nombre qui ne cesse d'augmenter. Car c'est l'alcool qui est aujourd'hui et depuis 2006  la première cause de mortalité sur les routes.

Dernière accusation de « complaisance » en direction de l'État, la Cour des comptes regrette le faible investissement financier dans la recherche médicale sur les effets de l'alcool. Selon Europe 1, le budget de recherche américain est dix fois supérieur à celui de la France.

Risque de procès

Europe 1 relève toutefois les difficultés que rencontre probablement l'État quand il s'agit de mener une politique plus agressive contre la consommation d'alcool. « Avec 755 000 hectares consacrés à la vigne (l'équivalent d'un million de stades de foot) en France, l'enjeu économique d'une politique plus ou moins dure contre la consommation d'alcool est de taille », explique la radio.

Les lobbys de la grande distribution et des spiritueux pourraient mener la vie dure au gouvernement de Manuel Valls. Malgré tout, le laxisme de l'État risque à terme d'amener des victimes de l'alcool à l'attaquer en justice, estime la Cour. Après être parti en croisade contre les cigarettiers en leur imposant le paquet neutre, l'État français est maintenant invité par la Cour des comptes à commencer un nouveau combat.

 

Source : LePoint.fr

Mai 2016 : hausse de la mortalité routière (+ 10,1%) par rapport à mai 2015

Sécurité routière : 10/06/2016



Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 294 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en mai 2016, contre 267 en mai 2015, soit 27 personnes tuées en plus, ce qui correspond à une augmentation de 10,1% par rapport à mai 2015.
 
Les autres indicateurs de l'accidentalité routière sont également en hausse :
 
-    Les accidents corporels augmentent de 3,6% : 4 913 en mai 2016 contre 4 741 en mai 2015, soit 172 accidents supplémentaires. 
-    Le nombre de personnes blessées sur les routes augmente de 2,9% : 6 144 personnes le mois dernier contre 5 968 en mai 2015, soit 176 personnes blessées de plus.
-    Le nombre de personnes hospitalisées augmente, quant à lui, de 2,6% : 2 331 personnes ont dû être soignées plus de 24 heures dans un établissement hospitalier après un accident de la route en mai 2016, contre 2 273 en mai 2015, soit 58 personnes hospitalisées de plus.
 
Sur les cinq premiers mois de l’année, le nombre de personnes tuées est en augmentation de 3,8%, par rapport aux cinq mois correspondants de l’année précédente. 
 
Le mois de mai 2016 est caractérisé par une accidentalité très contrastée. Des accidents particulièrement graves ont endeuillé le pont de l’Ascension (62 décès du mercredi au dimanche contre 41 en mai 2015, soit 21 personnes tuées en plus) et celui de la Pentecôte avec 48 décès du vendredi au lundi, contre 32 en mai 2015, soit 16 personnes tuées en plus. L’ONISR observe sur ce mois de mai 2016 une forte mortalité motocycliste et piétonne.
 
Ces résultats préoccupants confortent le gouvernement dans sa volonté d’appliquer toutes les mesures prises par le Comité interministériel du 2 octobre 2015. La limitation de l’accès à des motos de forte puissance aux seuls conducteurs expérimentés vient d’être publiée au Journal Officiel afin de renforcer la sécurité des conducteurs novices à moto.

Assemblée Nationale 7 Juin 2016

Le drame de Charlotte à l'Assemblée Nationale

Vidéo du 7 juin 2016

M. Le député Alain Tourret questionne le Garde des Sceaux sur le problème de la criminalité routière et sa non-prise-en-compte par la législation française.

Nous avons bien évidemment apprécié la pertinence de la question de Monsieur Tourret adressée à Monsieur le ministre de la Justice, mais regrettons la réponse de ce dernier.

En effet, je tiens à préciser que  l'homicide "involontaire" de notre fille aggravé par 6 circonstances n'a entraîné qu'une peine de 6 années d'emprisonnement pour l'auteur.

Il est donc prouvé, à la différence de ce qu'avance Mr le ministre de la Justice (citation " Lorsque l'homicide involontaire est aggravé de plusieurs circonstances aggravantes, la peine prévue est de dix ans d'emprisonnement.") que la multiplicité de ces même circonstances aggravantes n'est plus prise en compte par nos tribunaux pour sanctionner l'auteur.

Pour preuve, il n'est jamais appliqué une peine de dix ans d'emprisonnement pour un chauffard de la route, aussi dangereux soit-il que le chauffard qui a tué notre fille.

Il est donc urgent de faire la différence entre un comportement volontairement dangereux au volant qui entraîne la mort, et l'accident en lui-même, résultat de l'imprudence ou de la maladresse.

Lorsque Mr le ministre dit "La loi prévoit une différence de traitement entre l'auteur qui a voulu causer le dommage et celui qui ne l'a pas cherché ", je me sens obligé de dire que cela est faux et de souligner ici le vide juridique concernant les criminels de la route.

Il est admis que l'automobile est une arme par destination lorsque son usage est détourné ( Cour de cassation crim 8 mars 2005 04-85741).

Nous acceptons l'idée que le criminel qui a tué Charlotte n'avait pas l'intention de le faire (voulu causer le dommage) ,mais nous refusons de penser que celui-ci "ne l'a pas cherché", tout simplement parce que l'accumulation des circonstances aggravantes interdit de le dire.

Il n'est plus possible de dire qu'un délinquant de la route ivre mort, sous l'emprise de cannabis, sans permis de conduire, sans assurance, en excès de vitesse, provoquant la mort avec délit de fuite (comble de l'ignominie) ait commis un "accident de la circulation", qualifié "d'homicide involontaire par imprudence ou maladresse."

Anne et Stéphane LANDAIS

Parents de Charlotte

Death proof (Quentin Tarentino, 2007)

Comment la psychologie peut-elle se mettre au service de la sécurité routière?

Francetvinfo : Deuxième partie (Suite et fin de l’article)

 source image : Death proof (Quentin Tarentino, 2007)

La science du comportement au service de la politique de sécurité routière (suite)

Principe n°2 : nos comportements sont influencés par les normes sociales

Autre principe comportemental pouvant changer les comportements plus efficacement : les comportements sont motivés par les normes sociales.

Les expériences en psychologie sociale montrent que :

  • les gens ont tendance à se conformer aux comportements de la majorité.
  • motivation apprise : pression des pairs, désir de conformité, ne pas être l’objet de la désapprobation du groupe.
  • le jugement du groupe s’internalise : les individus finissent par penser comme le groupe.

Donc : les groupes unanimes fournissent des modèles puissants pour modifier les comportements. Exemple d’application de ce principe pour faire respecter les vitesses et les panneaux de signalisation :

Une des stratégies actuelle : les radars de feu. Inconvénients des radars de feu : couteux, stratégie critiquée par les populations et surtout efficacité limité (revenus annuels engendrés en 2015 pour violation au code de la route : 48, 90 et 41 millions de dollars respectivement pour les villes d’Edmonton au Canada, Chicago et NYC). Nous sommes donc nombreux à ne pas respecter le code de la route…

Exemple d'alternative : Etude princeps en 1981répliquée en 1991 :

Installation d’une signalisation indiquant régulièrement aux automobilistes le pourcentage d’automobilistes respectant la vitesse autorisée.

>> Résultat : stratégie 10 fois plus efficace et moins couteuse que les stratégies classiques.

Principe n°3 : la motivation est un levier puissant pour changer nos comportements

Expérimentation aux Texas pour réduire la quantité de détritus au bord des autoroutes (population ciblée : jeunes hommes 18/24 ans) :

1ère stratégie : campagnes couteuses pour convaincre la cible de cesser de jeter leurs ordures >> échec (résultats non significatifs)

2ème stratégie : utiliser la motivation des jeunes (patriotisme important envers l’équipe de football « Dallas Cowboy ») : spot TV des joueurs de l’équipe ramassants eux-mêmes les ordures et grondant « don’t mess with Texas ! »

>> Baisse de 29% des déchets la 1ère année, 72% après 6 ans : résultats significatifs  et surtout les comportements civiques se maintiennent à long terme.

Pour conclure…

Ces quelques exemples représentent une petite illustration de comment la recherche en science du comportement peut améliorer la sécurité routière. Il existe des stratégies fondées sur les preuves (méthodologie scientifique) qui démontrent l’efficacité de certaines procédures issues de cette science (littérature très importante). Tenir compte de la façon dont les comportements humains fonctionnent peut donc permettre de changer les comportements plus efficacement qu’ils ne le sont actuellement.

Mais les principes comportementaux sont peu pris en compte par nos dirigeants politiques. Résultat : les mesures actuelles ont des effets non « contrôlés », aléatoires et sont souvent peu efficaces sur nos comportements. Pourtant, la sécurité routière est un enjeu majeur de santé publique.

La sécurité routière est un exemple de domaine parmi beaucoup d’autres pour lesquels nos gouvernements se limitent à une action uniquement politique. La consommation de tabac, d’alcool, les comportements alimentaires, les problématiques sociétales, le travail, l’économiel’écologie et bien d’autres domaines pourraient être gérés avec beaucoup plus de pertinence si l’on prenait un peu plus en compte la façon dont fonctionne l’être humain. De nombreux pays appliquent déjà avec succès les principes issus de la science du comportement pour les aider à résoudre leurs problématiques. Alors pourquoi pas en France ? 

Hypothèses :

  • Méconnaissance de la science du comportement 
  • Culture et stratégies actuelles ancrées depuis longtemps
  • Raisons financières

Publié par Jérome Lichtle psychologue

Death proof (Quentin Tarentino, 2007)

Comment la psychologie peut-elle se mettre au service de la sécurité routière?

francetvinfo : Première partie

source image : Death proof (Quentin Tarentino, 2007)

A première vue, il semblerait normal que les mesures prises par nos gouvernements pour améliorer les comportements des automobilistes tiennent compte des connaissances fondamentales sur le comportement humain.

Pourtant, en France, la sécurité routière est principalement une affaire politique (elle est gérée notamment par le ministère de l’Intérieur). C’est bien dommage, car si l’on utilisait ce que l’on sait des principes de base qui gouvernent les comportements humains, nous pourrions proposer des mesures politiques bien plus efficaces… 

La science du comportement : un domaine encore peu connu en France 

Le champ de recherche qui s’intéresse aux principes du comportement humain et aux mécanismes de l’apprentissage s’appelle la science du comportement. B. F. Skinner (1904-1990) est l’un des psychologues qui est à l’origine de ce champ de recherche et aujourd’hui plusieurs centaines d’études sont publiées chaque année dans de nombreuses revues scientifiques spécialisées. Cette science a pour visée l’application éthique de ses recherches pour améliorer les comportements d’intérêt social.

Malgré l’étendue de ses domaines d’application et sa reconnaissance auprès de la communauté scientifique internationale, la science du comportement est un domaine encore peu connu dans notre pays. Parmi ses nombreux champs d’application : la santé, le handicap, le travail, le social, l’économie, l’écologie, ou encore… la sécurité routière.

La science du comportement au service de la politique de sécurité routière

Pour bien comprendre comment cette science du comportement peut être appliquée à la sécurité routière, nous allons prendre trois exemples de principes de base du comportement issus de la recherche.  

Principe n°1 : l’apprentissage par les conséquences

  •  En résumé : L’être humain apprend des conséquences de ses comportements.
  •  Le fait que nos comportements soient modifiés par leurs conséquences est un principe de base qui concerne tous les êtres humains, sans exception.
  • Dans de nombreux pays dont la France, les comportements des automobilistes sont modifiés principalement par le biais de conséquences « désagréables » (méthodes répressives). Exemples de conséquences qui visent à diminuer les comportements inappropriés des automobilistes : contraventions, radars, prisons, menaces, réprimandes, etc.

Ce que la recherche en science du comportement nous apprend au sujet des apprentissages par des conséquences « désagréables » (ou méthodes répressives) :

  • Effets à court terme  (après le radar, je ré-accélère ; nombreuses récidives).
  • Répression différée = perte d’efficacité : les contraventions reçues par courrier plusieurs jours après l’infraction ont beaucoup moins d’impacts sur les comportements que si la sanction tombe dans les 3 secondes qui suivent l’infraction (actuellement des expérimentations sont en cours pour évaluer les effets d’alertes envoyées instantanément par sms sur les smartphones des contrevenants).
  • Apprend à ne pas faire certains comportements, mais n’apprend pas forcément des comportements alternatifs adaptés.
  • Réactions émotionnelles impactant la santé et encourageant les comportements agressifs.
  • Répression : « mauvais » modèle de comportement donné aux automobilistes.
  • Habituation : au bout d’un moment, la répression perd de son efficacité. 

En parallèle d’un système répressif, il existe des stratégies d’apprentissages basées sur les conséquences « positives ». Par exemple :

The speed camera lottery - The fun theory

Ce que la recherche en science du comportement nous apprend au sujet des apprentissages par des conséquences « positives » :

  • Effet et apprentissage à long terme (les comportements se maintiennent plus longtemps en mémoire).
  • Apprend les comportements appropriés, et se focalise moins sur les mauvaises conduites.
  • Pas de réactions émotionnelles impactant la santé (au contraire).
  • Pas d’agressivité (au contraire).
  • Conséquence « positive » : « bon » modèle de comportement donné aux automobilistes.

 

Publié par Jérome Lichtle psychologue

Bilan définitif de l’accidentalité routière 2015

Sécurité routière : 18/05/2016

SYNTHÈSE

 

En 2015, 3 461 personnes ont perdu la vie sur les routes de France soit une hausse de 2,3 % par rapport à 2014 et 77 décès supplémentaires. C’est une année contrastée pour la sécurité routière : hausse de la mortalité routière mais stabilité du nombre de personnes hospitalisées et baisse des accidents corporels et des personnes blessées. Ainsi, le nombre de personnes blessées sur les routes est en baisse de -3,1 %, soit 70 802 personnes blessées dans 56 603 accidents corporels (-2,7 %). 26 595 de ces personnes blessées ont dû être hospitalisées (-0,2 % par rapport à l’année 2014) parmi lesquelles 13 % garderont des séquelles très graves.
 
 
Les catégories d’usagers
 
L’accidentalité routière se détériore chez les automobilistes. On déplore en 2015 1 796 décès dans un véhicule de tourisme. Cela correspond à 133 décès en plus, soit une hausse de +8 % par rapport à 2014, des décès supplémentaires qui se portent aux deux tiers sur les conducteurs masculins, et pour un tiers sur les passagers féminins. Plus de la moitié des morts sur la route en 2015 (51,9 %) étaient conducteurs ou passagers de ce type de véhicules.
 
Les indicateurs de toutes les autres catégories d’usagers sont à la baisse : -6,2 % pour lespiétons, soit 31 décès en moins, -6,3 % pour les cyclistes (10 décès en moins), -6,1 % pour lescyclomotoristes et -1,8 % pour les motocyclistes, soit 21 décès en moins pour les usagers de deux-roues motorisés. 
Il faut toutefois nuancer ces résultats : les usagers de deux-roues motorisés comptent pour moins de 2% du trafic (1,9%) mais représentent 43% des personnes blessées graves et 22% des personnes tuées. La part des motocyclistes âgés de 50 à 64 ans passe de 16% en 2014 (102 décès) à 21% en 2015 (132 décès). 
 
Les véhicules utilitaires affichent la baisse la plus forte (-16,1 %), soit 23 vies épargnées. 
 
En 2015, la route reste la première cause de mortalité des 18-24 ans qui représentent 9 % de la population mais 18 % des morts de la route. 619 jeunes ont perdu la vie sur les routes en 2015, 37 de plus qu’en 2014 (+6,4 %). Alors que l’augmentation de la mortalité des jeunes automobilistes avait été contenue à + 3 tués entre 2013 et 2014, 27 jeunes de plus sont décédés en 2015 par rapport à 2014 (soit 408 jeunes tués en véhicule de tourisme en 2015 pour 381 en 2014) : on note 15 jeunes conducteurs tués de plus et 8 jeunes femmes conductrices tuées de moins, mais 17 jeunes passagères tuées supplémentaires. Après la forte baisse de mortalité des jeunes motocyclistes en 2014, on observe une stabilisation en 2015 à 107 tués à moto (pour 105 en 2014 et 148 en 2010) et une baisse du nombre de blessés de -7,2 %.
 
Les 15-17 ans enregistrent aussi une mortalité routière plus élevée avec 125 décès, ce qui correspond à une hausse de 7,8 %. Globalement les jeunes adultes de 15 à 29 ans sont surreprésentés parmi les victimes de la route puisqu’ils représentent à eux seuls un tiers des blessés graves et des personnes tuées.
 
À l’autre bout de la pyramide des âges, les seniors enregistrent une forte hausse dans le bilan 2015 avec 831 personnes de plus de 65 ans décédées dans un accident routier. La catégorie des jeunes seniors de 65-74 ans est la plus touchée avec une augmentation de 10,2 % suivie par celle des 75 ans et plus, en hausse de 6,4 %. Parmi les 312 tués âgés entre 65 et 74 ans, 178 étaient automobilistes (soit 45 de plus qu’en 2014 dont +40 conducteurs masculins). Parmi les 519 tués âgés de 75 ans ou plus, 272 étaient automobilistes (soit 32 de plus qu’en 2014 majoritairement des femmes conductrices ou passagères).
 
La proportion hommes/femmes reste inchangée par rapport à 2014 : 3/4 des personnes tuées ou blessées gravement sur les routes sont des hommes.
 
Le réseau routier
 
La mortalité routière a fortement augmenté sur les autoroutes en 2015. 298 décès sont à déplorer sur l’ensemble de ce réseau, ce qui correspond à une augmentation de 23,1 %  par rapport à 2014, et en particulier 39 automobilistes et 14 motocyclistes tués supplémentaires. Les piétons paient encore un lourd tribut au manque d’attention des conducteurs : 48 d’entre eux ont perdu la vie sur les autoroutes cette année, le double d’il y a deux ans.
 
Les routes hors agglomération, réseau le plus étendu, enregistrent en conséquence une part importante de la mortalité routière avec 2 175 décès. C’est en légère hausse (+1,2 % soit 25 décès supplémentaires), alors que ce réseau a vécu le tragique accident de Puisseguin dans lequel 43 personnes ont perdu la vie. La mortalité des usagers de deux-roues motorisés baisse cette année sur ce réseau (11 cyclomotoristes et 26 motocyclistes tués de moins), mais la mortalité automobiliste augmente de +5 % ce qui représente 65 personnes tuées de plus qu’en 2014.
 
En agglomération, la mortalité est stable (-0,4 %) mais si on peut apprécier une baisse notable de la mortalité piétonne (-9,3 % soit 32 vies épargnées), on constate que là encore la mortalité automobiliste augmente sensiblement (+11,6 % soit 29 automobilistes tués supplémentaires).
 
La vitesse moyenne
 
Les vitesses moyennes pratiquées par les automobilistes attestent d’une dérive des comportements dangereux, avec +4 km/h par rapport à 2012 sur les autoroutes limitées à 130 km/h et +2 km/h sur les autoroutes et les routes limitées à 110 km/h.
 
L’alcool sur la route
 
30,5 % des personnes tuées l’ont été dans un accident impliquant au moins un conducteur présentant une alcoolémie supérieure à 0,5 g/l de sang, soit plus de 2 points d’augmentation par rapport à 2014 (28,3 %). Parmi les automobilistes impliqués dans un accident mortel, les jeunes de 18-24 ans et les conducteurs âgés entre 25 et 44 ans sont plus fréquemment alcoolisés que les autres. Ces âges sont également plus fréquemment alcoolisés en tant que piétons décédés dans un accident de la route.
  
L’usage de stupéfiants
 
En 2015, la présence de stupéfiants a été constatée dans 22,8 % des accidents mortels chez au moins un conducteur impliqué. Le cocktail cannabis/alcool multiplie par au moins 15 le risque de causer un accident mortel. 
 
Le port de la ceinture de sécurité
 
21 % des automobilistes tués, 38 % des usagers de véhicule utilitaires tués et 36 % des usagers de poids lourds tués ne portaient pas leur ceinture de sécurité. 
Le réflexe ceinture bouclée continue de se dégrader encore par rapport à l’an dernier alors qu’il a sauvé nombre de vies depuis son obligation en 1973.
 
Le port du casque
 
10 % des cyclomotoristes et 4 % des motocyclistes qui ont perdu la vie ne portaient pas de casque ou ne l’avaient pas attaché.
 
Une mobilisation intense des pouvoirs publics
 
Les enseignements de ce bilan définitif viennent conforter la pertinence du plan gouvernemental de 26 mesures en faveur de la sécurité routière présenté le 26 janvier 2015 par le ministre de l’Intérieur Bernard CAZENEUVE et les 55 mesures décidées lors du Comité interministériel présidé par le Premier ministre, le 2 octobre 2015. 
 
A ce jour, 24 des 26 mesures du plan pour la sécurité routière sont achevées et les deux dernières le seront très prochainement. Sur les 55 mesures du CISR, 10 d’entre elles sont d’ores et déjà appliquées, 24 autres sont dans le circuit législatif et réglementaire et les 21 restantes sont en cours de rédaction. 
 
Le Gouvernement reste pleinement déterminé à suivre la mise en place de toutes ces mesures afin d’obtenir un recul durable de la mortalité routière et du nombre de personnes blessées. Il en va de la sécurité de tous. 

Retrouvez tous ces chiffres sur le site de l’ONISR :

Beauvais, lundi 9 mai. Dix-huit automobilistes ont assisté à un stage de confrontation aux victimes. L’objectif est de leur faire comprendre que leur comportement sur les routes est dangereux en s

Sécurité routière : deux ans de stages chocs au tribunal de Beauvais

BEAUVAIS (60000)

Depuis deux ans, les visages de Nathalie, Nina, Cyprien, Ali et de tant d’autres sont projetés dans une salle du tribunal correctionnel de Beauvais. Ils sont morts jeunes, victimes d’accidents de la route. « Nathalie et les autres avaient des frères, des sœurs, des parents.

Comment croyez-vous que vivent ces proches ? » interroge Jean-Luc Callebaut. Bénévole de l’association Marilou, il est l’un des animateurs des stages de confrontations aux victimes mis en place à Beauvais et à Paris.

Les participants sont des automobilistes ayant commis un excès de vitesse, ou ayant conduit sous l’effet de l’alcool ou de stupéfiants. « C’est un stage qui se différencie des stages de récupération de points, précise Clément Clochet, substitut du procureur au tribunal de Beauvais. C’est une alternative aux poursuites qui porte un message et qui a du sens en termes de prévention de la récidive. »

Depuis mai 2014, 387 automobilistes, essentiellement des primo-délinquants, ont été orientés vers ces stages. « Ça marche bien. Ils sont réceptifs. Le temps du stage, ils prennent conscience de la dangerosité de leur comportement », observe Nadine Poinsot, cofondatrice de l’association Marilou, dont la fille est décédée en 2002 dans un accident de la circulation.

Pendant trois heures, les animateurs se servent d’exemples concrets et réels pour aborder des questions de sécurité routière. « A travers l’histoire des accidents, j’essaie de les faire réagir, par rapport aux causes, aux conséquences. C’est les faire entrer dans le monde des victimes », indique Nathalie Maurerpsychologue à l’association.

Le stage se veut ainsi très interactif. « Qui pense que les radars sont des pompes à fric ? » demandait lundi, Jean-Luc Callebaut, aux 18 automobilistes réunis pour l’une des deux séances mensuelles de l’association. Une majorité lève le doigt et s’explique. Le bénévole, qui a aussi perdu son fils de 18 ans, réplique à coup de chiffres. « Je pensais avoir affaire à des forces de l’ordre, explique Vincent, un automobiliste flashé à 160 km/h au lieu de 90 km/h. Là, ce sont des gens confrontés à des drames. Est-ce que cela va changer ma conduite ? Je ne sais pas si c’est le stage qui va jouer ou plutôt la punition des six mois de suspension de permis… »

Chiffres

127 personnes ont participé aux stages de confrontation aux victimes en 2014. « Sur les 127, il n’y en a que deux que l’on a revues devant une juridiction pour une infraction routière, indique Clément Clochet, substitut du procureur. Même si on ne peut pas tirer de conclusions définitives, on peut se dire que c’est un message qui porte. »

260 automobilistes ont été orientés vers ces stages en 2015.

150 €. C’est la somme dont doivent s’acquitter les participants à l’association Marilou pour ces stages. Ils permettent de financer ensuite les actions de prévention en milieu scolaire.

 

Farida CHADRI - leparisien.fr

Eric Robic, le chauffard qui avait mortellement renversé la jeune israélienne Lee Zeitouni, remis en liberté après seulement 15 mois de prison

Europe Israël news

L’affaire avait beaucoup ému en Israël, notamment parce qu’il avait fuit le pays après l’accident. A peine 15 mois après son incarcération en France, Eric Robic a retrouvé la liberté. Il avait pourtant été condamné à 5 ans de prison ferme.

Éric Robic, le conducteur du véhicule qui a mortellement fauché la jeune Israélienne Lee Zeitouni, jeune professeur de gym et de yoga de 25 ans, à Tel Aviv en 2011 avant de fuir en France, a obtenu sa remise en liberté conditionnelle.

Cette affaire avait suscité une très vive émotion en Israël, où l’opinion publique réclamait l’extradition de Eric Robic et de son passager, Claude Khayat.Robic et Claude Khayat son passager, s’étaient enfuis et avaient même quitté le territoire israélien précipitamment. Mais la France n’extrade pas ses ressortissants hors de l’Union européenne.

Éric Robic avait été mis en examen en septembre 2013 pour homicide involontaire aggravé et non-assistance à personne en péril.

Le juge a donc accepté la demande de remise en liberté conditionnelle, notant la conduite excellente d’Eric Robic durant sa détention. Il s’est également acquitté de l’amende de 150 000 shekels versés à la famille de la victime. Le juge a en outre noté que le détenu était récemment devenu père. 3 éléments qui ont convaincu le magistrat d’accéder à la remise en liberté anticipée de Robic. La famille de Lee Zitouni s’apprête, selon la Première chaine de télévision israélienne, à mener un nouveau combat pour que justice lui soit enfin rendue.

L’affaire n’a jamais été un long fleuve tranquille. Après 4 années de tergiversations et de démêlées judiciaires entre la France et Israël, Éric Robic avait finalement été condamné en décembre 2014  à 5 ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt par le tribunal correctionnel de Paris. Une peine inférieure aux réquisitions du procureur, qui avait demandé six ans ferme. Le passager de la voiture, Claude Khayat, écopait quant à lui d’une peine de 15 mois fermes.

Éric Robic risquait jusqu’à dix ans de prison pour homicide involontaire et non-assistance, Claude Khayat jusqu’à cinq ans de prison pour non-assistance à personne en danger. Les deux hommes comparaissaient à l’époque en tant que détenus, étant en détention provisoire dans le cadre d’une autre affaire d’escroquerie présumée. 
Source

Le mépris de la justice Française envers les victimes :

Condamné à 5 ans de prison ferme en novembre 2014, Eric Robic, le chauffard responsable de la mort de Lee Zeitouni, vient d'être libéré après.....15 mois de prison.

Après avoir renversé et tué en Israël la jeune femme, il avait lâchement pris la fuite en compagnie de son complice Claude Khayat, fuyant ainsi le justice Israëlienne, beaucoup moins complaisante que notre "semblant de justice française" envers les criminels de la route.

Grâce au courage et à la pugnacité des parents de Lee et de
son compagnon, ces derniers avaient réussi, en 2012, à permettre la mise en examen en France des deux escrocs, misérables trafiquants, délinquants multiécidivistes.

Nous avions soutenu les parents et les amis lors du procès au tribunal correctionnel de Paris le 27 Novembre 2014.
Eric Robic avait écopé de 5 ans ferme, son complice de 15 mois ferme, peines "ultra" clémentes pour des délinquants de leur espèce, lâches et orgueilleux.

Cette libération est une honte, un nouvel affront pour les parents, les amis et toute la famille.
Cela dénote une justice irresponsable dans ses actes, se moquant éperdument de la douleur engendrée chez les victimes, par des décisions de libérations conditionnelles anticipées de dangereux délinquants.
La famille va (de nouveau) devoir se battre contre cette nouvelle injustice.

Robic vient d'avoir un enfant : étrange non ? (cette naissance étant prise en compte commme cause accélérant la libération)

Espérons que pour sa future éducation, il aura eu le temps pendant ses 15 mois de détention, de potasser quelques bons guides civiques pour que sa progéniture ne marche pas dans les pas irresponsables et lâches de son père...

Rien n'est moins sûr....

Association Charlotte Mathieu Adam



Nouvelle technologie, prévention...peut-on éradiquer les accidents de la route ?

Le risque zéro sur la route est-il possible?

France culture "émission du Grain à moudre"

Accéder à l'émission

3464 personnes sont mortes sur la route en 2015. Une hausse pour la 2e année consécutive. Si l’on reste loin de l’époque où l’on roulait sans ceinture après un repas bien arrosé, la tendance reste inquiétante. Faut-il y voir un relâchement des comportements, voire un manque de volonté politique ?

Nouvelles technologie, prévention…peut-on éradiquer les accidents de la route ?
Nouvelles technologie, prévention…peut-on éradiquer les accidents de la route ?  Crédits : Pascal Rossignol - Reuters

C’est une inversion de la courbe qui ne fait pas beaucoup parler d’elle. Et pour cause, il n’y a pas de quoi en être fier. Pour la 2e année consécutive le nombre de personnes tuées sur les routes de France est en hausse. 3464 personnes disparues en 2015, soit une augmentation de 2,4% par rapport à l’année précédente. Du jamais vu depuis 1980. Jusque ici, le nombre d’accidents avait plutôt tendance à diminuer. Alors pourquoi ce retour de la mortalité sur la route ? Les usagers, tout comme les pouvoirs publics, auraient-ils relâché leur vigilance ?

« Sécurité routière. Changeons. » Simple, et efficace, il faut reconnaître à ce slogan d’avoir porté ses fruits après la période noire des années 70 où la mortalité routière atteignait des sommets. Il est vrai qu’à l’époque ni la ceinture de sécurité, ni la sobriété n’étaient des évidences. Mais les comportements à risque sont-ils les seuls responsables des accidents ? Alors qu’une bonne partie de la France a déjà envahi autoroutes et nationales en ce mois de mai, pour profiter du pont, point d’étape ce soir sur une utopie : celle d’une route sure à 100%.

« Le risque zéro sur la route est-il possible ? »

 

Emmanuel Barbe, Matthieu Grossetête, Christophe Ramond
Emmanuel Barbe, Matthieu Grossetête, Christophe Ramond Crédits : FR - Radio France

 

Liens

  • Site officiel de  l'Association Prévention Routière (APR)
  • Site officiel de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC)
  • Les piétons regagnent lentement du terrain en France (France Culture - Pixel)
  • Mortalité routière: une inégalité sociale est si vite arrivée (Slate)
  • Mortalité, pollution: sur la route des inégalités (AlterEco+)
  • Code de la route : les questions les plus compliquées provisoirement retirées (Le Figaro)
  • La voiture autonome, oui, mais lente ! (Le Point)

L'évolution des campagnes de prévention routière :

1972, reprise de la chanson d'Antoine par le Centre d'actualité de Clermont-Ferrand de l'ORTF [INA] :

 

2016, Un des clips de la dernière campagne en date de la sécurité routière [you tube] :  "Onde de choc"-#tous touchés

 

Intervenants

  • Emmanuel Barbe : Délégué interministériel à la sécurité routière
  • Matthieu Grossetête : Sociologue, spécialiste des inégalités sociales dans les accidents de la route
  • Christophe Ramond : Directeur des études et des recherches de l'Association Prévention Routière
  • France Wolf : Membre du bureau national de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC)




    Source émission "Du grain à moudre" France culture - Hervé GARDETTE 

Gendarmerie : auteur d'un livre critique, le général Soubelet perd son poste

Libération : publié le 24/04/2016

Dans «Tout ce qu’il ne faut pas dire», publié en mars, l’ex-numéro 3 de la gendarmerie pourfend des magistrats «jusqu’au-boutistes», un système syndical «dispendieux» et des partis politiques «globalement disqualifiés».  

C'est désormais acté : le général Bertrand Soubelet a perdu son poste de commandant de la gendarmerie d’Outre-mer. Un décret a été publié dimanche au Journal officiel. Son successeur est le général Lambert Lucas, jusqu’alors commandant de la gendarmerie en Guyane, selon le décret pris par le président François Hollande et daté de vendredi.

«Je ne peux m’empêcher de penser que la seule raison de cette nouvelle mise a l’écart est la publication du livre Tout ce qu’il ne faut pas dire», a réagi le général Soubelet à l’AFP. Dans son livre à succès, publié en mars, l’ex-numéro 3 de la gendarmerie, âgé de 56 ans, pourfend notamment des magistrats «jusqu’au-boutistes», un système syndical «dispendieux»et des partis politiques «globalement disqualifiés».

A LIRE AUSSI Grande Muette : les gradés ouvrent la boîte des pandores

«J’ai l’impression de constituer un danger pour mon pays»

S’il «ne conteste pas» son remplacement, le général Soubelet a dit s’interroger sur sa place et son action dans le futur : «Pour être mis à l’écart dans ces conditions, j’ai l’impression de constituer un danger pour mon pays, ce qui m’amène à réfléchir à mon avenir immédiat et à la manière dont je vais continuer à servir la France. Je tire la conclusion que l’Etat a suffisamment de compétences et de talents pour payer des responsables d’un certain niveau à ne rien faire».

Le Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) Denis Favier avait confirmé jeudi que le général Soubelet était «appelé à changer d’affectation» dans «les jours qui viennent», tout en démentant une«sanction» à son encontre. «Il a exercé cette fonction, il en exercera peut-être d’autres dans le futur», avait-il indiqué, sans plus de précision. «La question n’est pas celle du devoir de réserve», avait expliqué Denis Favier, insistant sur la nécessité de respecter des «règles de loyauté, de transparence, de franchise, d’engagement».

Prise de position publique inédite

Dans Tout ce qu’il ne faut pas dire, paru chez Plon, Bertrand Soubelet donne sa «contribution citoyenne sans aucun esprit partisan» tout en critiquant sans détours le gouvernement et en livrant un sombre diagnostic sur l’état du pays. Il s’agit d’une prise de position publique inédite pour un haut gradé en exercice de la gendarmerie. Il avait été muté à l’été 2014 au commandement de la gendarmerie d’Outre-mer, après avoir exprimé ses réserves sur la politique pénale face aux délinquants lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 18 décembre 2013.

Le parti les Républicains a dénoncé à la mi-avril «l’opération de limogeage» à l’encontre du général, devenu selon le parti la «bête noire du gouvernement» depuis cette audition retentissante. Sa mise à l’écart montre la «fébrilité» des autorités et la nécessité, pour elles, «qu’aucune tête ne dépasse», avait estimé LR.

AFP

Sécurité routière : hausse de 14,2% du nombre de morts en mars

Le Parisien : publié le 15/04/2016

Deuxième mois de hausse consécutive pour la mortalité sur les routes de France.

En mars, 257 personnes ont été tuées, soit 32 morts en plus par rapport à mars 2015, a annoncé vendredi la Sécurité routière. Cela représente une hausse de 14,2%. Douze personnes sont mortes «dans un seul accident impliquant un minibus et un poids lourd dans l'Allier», souligne la Sécurité routière.

Sur les trois premiers mois de l'année, le nombre de morts a augmenté de 3,3% par rapport au premier trimestre 2015, ce qui perpétue la tendance à la hausse de la mortalité routière enregistrée depuis deux ans. Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine est reparti à la hausse en 2014 (3 384 morts, + 3,5% par rapport à 2013), une tendance qui s'est poursuivie en 2015 avec 3 464 tués (+2,4% par rapport à 2014).

Au mois de mars, tous les indicateurs sont à la hausse en mars, que ce soit  le nombre d'accidents corporels (4 378, + 4,1%), le nombre de personnes blessées (5 487, + 5,4%) ou le nombre de personnes hospitalisées (1 910, + 5,3%). «Il a été demandé aux préfets, par circulaire en date du 31 mars, d'accentuer les contrôles routiers et de solliciter la mobilisation des maires pour que les polices municipales viennent renforcer l'action des forces de l'ordre», rappelle la Sécurité routière dans un communiqué.


Sur le même sujet

LeParisien.fr - AFP/THIERRY ZOCCOLAN

Gendarmerie : auteur d'un livre critique, le général Soubelet perd son poste

Libération : 24/04/2016

Dans «Tout ce qu’il ne faut pas dire», publié en mars, l’ex-numéro 3 de la gendarmerie pourfend des magistrats «jusqu’au-boutistes», un système syndical «dispendieux» et des partis politiques «globalement disqualifiés».

C'est désormais acté : le général Bertrand Soubelet a perdu son poste de commandant de la gendarmerie d’Outre-mer. Un décret a été publié dimanche au Journal officiel. Son successeur est le général Lambert Lucas, jusqu’alors commandant de la gendarmerie en Guyane, selon le décret pris par le président François Hollande et daté de vendredi.

«Je ne peux m’empêcher de penser que la seule raison de cette nouvelle mise a l’écart est la publication du livre Tout ce qu’il ne faut pas dire», a réagi le général Soubelet à l’AFP. Dans son livre à succès, publié en mars, l’ex-numéro 3 de la gendarmerie, âgé de 56 ans, pourfend notamment des magistrats «jusqu’au-boutistes», un système syndical «dispendieux»et des partis politiques «globalement disqualifiés».

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«J’ai l’impression de constituer un danger pour mon pays»

S’il «ne conteste pas» son remplacement, le général Soubelet a dit s’interroger sur sa place et son action dans le futur : «Pour être mis à l’écart dans ces conditions, j’ai l’impression de constituer un danger pour mon pays, ce qui m’amène à réfléchir à mon avenir immédiat et à la manière dont je vais continuer à servir la France. Je tire la conclusion que l’Etat a suffisamment de compétences et de talents pour payer des responsables d’un certain niveau à ne rien faire».

Le Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) Denis Favier avait confirmé jeudi que le général Soubelet était «appelé à changer d’affectation» dans «les jours qui viennent», tout en démentant une«sanction» à son encontre. «Il a exercé cette fonction, il en exercera peut-être d’autres dans le futur», avait-il indiqué, sans plus de précision. «La question n’est pas celle du devoir de réserve», avait expliqué Denis Favier, insistant sur la nécessité de respecter des «règles de loyauté, de transparence, de franchise, d’engagement».

Prise de position publique inédite

Dans Tout ce qu’il ne faut pas dire, paru chez Plon, Bertrand Soubelet donne sa «contribution citoyenne sans aucun esprit partisan» tout en critiquant sans détours le gouvernement et en livrant un sombre diagnostic sur l’état du pays. Il s’agit d’une prise de position publique inédite pour un haut gradé en exercice de la gendarmerie. Il avait été muté à l’été 2014 au commandement de la gendarmerie d’Outre-mer, après avoir exprimé ses réserves sur la politique pénale face aux délinquants lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 18 décembre 2013.

Le parti les Républicains a dénoncé à la mi-avril «l’opération de limogeage» à l’encontre du général, devenu selon le parti la «bête noire du gouvernement» depuis cette audition retentissante. Sa mise à l’écart montre la «fébrilité» des autorités et la nécessité, pour elles, «qu’aucune tête ne dépasse», avait estimé LR.

AFP

Manuel Valls évoque la dépénalisation de certains délits routiers

LePoint.fr : 15/03/2016

Le chaud et le froid. C'est la méthode d'un gouvernement qui cherche les bonnes idées et qui recule dès qu'une critique se fait jour. Témoin, la sécurité routière, marotte des différents dirigeants de gauche comme de droite, qui tricotent une répression se voulant sans faille et qui s'étonnent soudain d'envoyer autant de « bons pères de famille » devant les tribunaux. Au prétexte qu'il y a eu dépassement d'une vitesse limite ou un feu orange chatouillé devant un gendarme qui a vu rouge, le juge vous regarde comme si vous aviez braqué une banque.

Ainsi, dans un mouvement peut-être candide qu'avant lui, aux mêmes fonctions,Christiane Taubira avait déjà eu, le nouveau ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a évoqué l'idée dune dépénalisation du délit routier. En marge d'un déplacement à Fleury-Mérogis, il a en effet indiqué que cette dépénalisation était une « piste » pour désengorger les tribunaux. Prudemment, il s'est abstenu, à ce stade, d'indiquer quels seraient les « délits » concernés par cet aménagement de justice à deux vitesses. Mais la seconde vitesse peut friser l'excès lorsque le Premier ministre, Manuel Valls, s'exprimant sur RMC, recadre la déclaration.

2 000 morts en 2020

« Jean-Jacques Urvoas est prêt à regarder le sujet, mais il faut le faire avec beaucoup de méthode. [...] Les chiffres de la mortalité routière ont été moins bons cette année. Il faut donc faire attention à tout message qui donnerait le sentiment qu'on baisse la garde », a déclaré le Premier ministre sur RMC. « Notre objectif reste de faire baisser le nombre de morts et de blessés sur les routes », a-t-il rappelé alors que la France a connu en 2015 et 2016 deux années consécutives de hausse du nombre de morts sur les routes, une première depuis 35 ans. La France a connu en 2015 une deuxième année de hausse du nombre de morts sur les routes, avec 3 464 tués (+ 2,4 % par rapport à 2014). L'objectif du gouvernement est de passer sous la barre des 2 000 morts en 2020.

Si le Premier ministre a raison de souligner une légère hausse de la mortalité, la fatalité a fait que la statistique a été gonflée en partie par des accidents impliquant des transports en commun dont la sinistralité s'apparente au genre, crash d'avion ou déraillement de train. Mais le problème du gouvernement est ailleurs, dans l'engorgement des tribunaux et des prisons par des affaires qui n'auraient jamais dû y figurer. Et cela, Manuel Valls semble l'admettre à demi-mot, tout en se préparant déjà à une levée de boucliers des associations militant pour la répression.

Un premier pas

« En même temps, dit-il, l'objectif du garde des Sceaux me paraît louable : faire en sorte d'être plus efficace dans ce domaine et qu'on n'encombre pas nos tribunaux avec les délits routiers mineurs et qu'on puisse trouver peut-être un autre système. Le débat ne fait que commencer », a-t-il poursuivi. « Tout ce qui permet de rendre la justice plus efficace et applicable, c'est une bonne chose », a-t-il conclu.

L'été dernier, le projet de sanctionner la conduite sans permis ou sans assurance d'une simple contravention avait suscité un tollé unanime chez les associations de sécurité routière, et la ministre de l'époque, Christiane Taubira, l'avait finalement retiré de son projet de loi sur « La justice au XXIe siècle ». Sans doute, dans ce cas, y a-t-il une sanction intermédiaire à prévoir puisque, au registre des délits, nous en avons recensé 25 . Implicitement, leur gravité varie et elle est d'ailleurs traduite par le niveau de la sanction encourue (voir notre tableau). Au chapitre, tristement risible pour certains, des délits tous passibles d'un retrait de 6 points, il y a manifestement un tri à opérer.

Le tableau des peines encourues actuellement pour les délits routiers © DR

 

Qu'y a-t-il de commun en effet entre une récidive de non-respect de la distance de sécurité dans un tunnel (passible de 6 mois de prison, suspension du permis de 3 ans) ou l'usurpation de plaques d'immatriculation (7 ans de prison, 3 ans de suspension de permis) et l'accident mortel par imprudence avec circonstance aggravante (7 ans de prison, 10 ans de suspension) ? Cet inventaire qui n'est pas à la Prévert laisse penser, quel que soit le bilan des accidents de la route, que quelque chose ne va pas dans les décisions de justice. Et soulager l'appareil répressif de ces cas qui n'auraient jamais dû comparaître de cette façon est bien un aveu d'une inadaptation de la sanction à la faute commise. Écraser une mouche avec un marteau n'a jamais servi la cause de la sécurité routière, et même Christiane Taubira s'était rendue à cette évidence.

Jacques CHEVALIER - LePoint.fr

L'ENVOL DU CYGNE NOIR

C'est le titre du livre qu'a fait publier Alain GARROUSTE (membre de notre association) après 25 ans de lutte acharnée, sans résultat pour obtenir la vérité sur l'accident qui a coûté la vie à son fils Laurent.

Comment se procurer le livre d'Alain GARROUSTE ?

Le livre est disponible :

- à la librairie MOULINS AUX LETTRES- MOULIN 03000

- à la librairie LIRE AUX ECLATS – PLAISANCE DU TOUCH 31830

- au point presse l'IMPERIALE – 33190 LA REOLE

- au point presse LE KALIMERA – 81100 CASTRES

- à la maison de la presse de PUJOLS 47300,

- au tabac presse Le Bordeaux à VILLENEUVE

- au point presse Bouquain à SAINTE-LIVRADE 47110

- au point presse Cormy DU TEMPLE-SUR-LOT 47110

- au tabac presse de SAINT-ETIENNE-DE-FOUGERES 47380 , possibilité de commandes groupées,10 livres et plus :   19€ par livre (T.C) avec une seule adresse de livraison (par colis)
  contact @mail : mgiry@wanadoo.fr 05 53 01 34      00

- à la librairie LIVRESSE ou en envoyant un mail de commande au magasin avec vos coordonnées
   @mail : librairie.livresse@gmail.com 05 53 36 89 41.

Si vous êtes trop éloigné, la librairie LIVRESSE peut vous l'envoyer pour un prix global (livre + port) de 22€ payable avant envoi par chèque au nom de « librairie LIVRESSE » 44 rue des Girondins 47300 VILLENEUVE-SUR-LOT.

Accidents de la route : l’onde de choc

La République : le 18/02/16

Alors que la mortalité routière est en hausse pour la 2e année consécutive, une enquête montre que les accidents traumatisent durablement les familles.



Sophie est victime d’un accident en allant rejoindre son petit ami. Elle survit mais reste paralysée. « Son père sacrifiera tout pour la faire à nouveau marcher, sa mère sera hantée par le souvenir de ses premiers pas, son petit ami la demandera en mariage mais elle refusera, par amour… »

Articulée autour d’un film et de spots radio, la campagne de la Sécurité routière a pour objectif de susciter une prise de conscience en montrant les répercussions dramatiques que peut avoir un accident de la route auprès de la famille et des amis des victimes. Elle fait suite à une enquête révélant que plus de 17 millions de Français ont déjà eu un accident de la route et qu’ils sont 23 millions concernés par l’intermédiaire d’un proche. 48 % des personnes touchées gardent cet événement à l’esprit, plus de dix ans après qu’il soit survenu.

Des témoignages bouleversants

« Derrière chaque victime de la route, il y a des victimes dans la vie. Tous touchés, tous concernés, tous responsables ! » Ce message met mal à l’aise mais il reflète une douloureuse réalité. Celle des souvenirs traumatisants, des corps blessés, des cœurs déchirés, des vies brisées, de l’angoisse de ceux qui s’en sont sortis au vide de l’absence impossible à combler.

Celle qui apparaît au travers des témoignages recueillis sur la page Facebook de la Sécurité routière. Elle incite les personnes touchées par un accident ou celui d’un proche, à raconter leur histoire, car « parler, c’est déjà agir pour faire changer les comportements sur la route ».

[Lire aussi : 91 personnes sont mortes sur les routes seine-et-marnaises en 2015]

En prolongement de cette campagne, le site www.routeplussure.fr invite à s’engager en adoptant de un à vingt bons réflexes et en les partageant avec ses proches via les réseaux sociaux. Une initiative sur un ton ludique pour rappeler des règles de sécurité élémentaires alors que le nombre de tués sur les routes françaises est plus élevé de 2,4 % en 2015, après une hausse de 3,5 % en 2014.

C’est la première fois depuis 35 ans que la mortalité routière augmente deux années de suite.

"Onde de choc" - #TousTouchés (sécurité routière) APEI-Actualités 


Thomas MARTIN - Larepublique77.fr 

 

Sécurité routière : nouvelle hausse de la mortalité en 2015

INFOGRAPHIE - Pour la première fois en 35 ans, la mortalité sur les routes françaises a augmenté deux années de suite malgré un arsenal de mesures prises par le gouvernement en 2015 pour lutter contre ce fléau.

Triste nouveau record. La mortalité sur les routes françaises a augmenté deux années de suite: en 2014, puis en 2015. Une première depuis 35 ans, et ce en dépit des nombreuses mesures annoncées par le gouvernement. La mortalité est «en hausse de 2,4% avec 3.464 personnes tuées» l'an dernier, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dansune interview à paraître mercredi dans Le ParisienEn 2014, le bilan était déjà sombre. Après douze années de baisse, la Sécurité routière avait déjà enregistré une hausse de +3,5% par rapport à 2013, soit 3.384 morts sur les routes.Le gouvernement s'est engagé à passer sous la barre des 2.000 morts d'ici à 2020.

«Trop de relâchement sur la vitesse»

Comment expliquer cette sinistre hausse? Pour Bernard Cazeneuve, «ce bilan est à mettre en regard d'une augmentation de 2,5 % du trafic enregistré sur les nationales et les autoroutes. Il est aussi le reflet d'une hausse de certains comportements à risque qui transforment un accident grave en accident mortel», explique le ministre au Parisien. L'une des principales causes sont «des vitesses excessives». D'après le ministre, il y a «trop de relâchement» de la part des conducteurs. «Ces comportements sont irresponsables et peuvent être criminels!» dénonce-t-il. «25 % des accidents mortels sur les dix premiers mois de l'année ont pour cause principale la vitesse excessive ou inadaptée.» Autre cause accidentogène: la conduite addictive. «C'est la deuxième année consécutive d'augmentation du facteur stupéfiant, qui est impliqué dans 25 % des accidents mortels» selon le ministre.

En matière de sécurité routière, les mesures prises ont pourtant été nombreuses en 2015:l'abaissement de 0,5g/l à 0,2 g/l du taux légal d'alcoolémie pour les conducteurs novices ; la possibilité pour les maires d'abaisser la vitesse sur tout ou partie de leur agglomération à 30 km/h ; la modernisation du parc de 4.200 radars ; ou encore l'interdiction du port de l'oreillette au volant. L'État avait également lancé l'expérimentation sur trois tronçons del'abaissement de 90 à 80 km/h de la vitesse autorisée ou encore les tests salivaires dans 11 départements pour déceler la drogue au volant.

«En réalité, rien n'a été fait»

«Le gouvernement prend des mesures tout azimut pour donner l'impression d'agir. Au total, en 2015, 81 mesures ont été annoncées. Mais en réalité rien n'a été fait. C'est donc normal de voir une hausse de l'accidentalité sur les routes» dénonce auprès du Figaro la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon. «C'est dramatique et cela démontre le manque de courage politique du gouvernement!» s'insurge cette militante. «Rappelons que la mortalité routière est la première cause de mortalité sur la route pour la jeunesse et dans le monde du travail.»

Pour lutter contre les excès de vitesse, la présidente de la Ligue contre la violence routière demande notamment au gouvernement de «limiter la vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens sans ligne de démarcation». Une mesure qui pourrait, selon elle, «sauver 400 vies par an». Les radars fixes ne suffisent plus non plus, estime-t-elle, alors que le gouvernement compte augmenter leur nombre pour atteindre 4.700 d'ici trois ans. «Il faut multiplier les radars embarqués. Nous n'en avons que 400 alors que les Britanniques en ont 8.000.» Contre l'alcoolémie au volant, elle préconise par ailleurs de rendre obligatoire l'éthylotest antidémarrage.

Beaucoup plus tempéré, Pierre Chasseray, directeur général de l'association «40 millions d'automobilistes» estime que cette hausse de la mortalité sur les routes est «mécanique». «En 2012 et 2013, on a connu des baisses extrêmement fortes, forcément il pouvait y avoir une reprise à la hausse», a expliqué à l'AFP ce défenseur des conducteurs qui souligne «une amélioration des comportements sur les routes.» Car, en effet, si la mortalité routière a augmenté en 2015, en revanche, «le nombre d'accidents corporels a baissé de 3,6%» a précisé le ministre de l'Intérieur.

Clémentine MALIGORNE - LEFIGARO.fr

Photo: Arthur Sieber, newspictures

Les chauffards de Täuffelen (BE) écopent de sept ans de réclusion

ROMANDIE : 14/12/2015

Les deux accusés de 22 ans impliqués dans l'accident mortel de Täuffelen (BE) survenu il y a quatre ans ont été condamnés pour meurtre par dol éventuel lundi. Ils écopent de sept ans et sept ans et demi d'emprisonnement et de peines pécuniaires avec sursis.


Les deux accusés devaient répondre devant le tribunal régional de Bienne de la mort d'un père de famille le 17 décembre 2011. Ce jour-là, l'un des jeunes hommes roulait à près de 100 km/h sur la route principale à hauteur de Täuffelen, au sud du lac de Bienne, avant de perdre la maîtrise du véhicule et de faucher une famille sur le trottoir.


La femme du défunt et leur enfant avaient été blessés, de même qu'un automobiliste venant en sens inverse. Les deux prévenus se livraient à une course, d'après le procureur. Celui-ci exigeait une peine d'emprisonnement de dix ans pour les deux chauffards.


L'auteur de l'accident a finalement écopé de sept ans et demi, tandis que son compagnon a pris sept ans, car il est considéré comme "un complice", selon Sonja Koch, présidente du tribunal. Elle a souligné que les accusés connaissaient le trajet et qu'il y avait de nombreuses personnes dans les rues de Täuffelen durant cette période de fêtes. Par ailleurs, les jeunes conducteurs n'avaient que peu d'expérience sur route.


Les avocats des inculpés ont tous deux plaidé pour des peines plus clémentes. Ils estiment que rien ne prouve que les deux conducteurs faisaient la course. La défense demandait 18 mois avec sursis pour l'accusé à l'origine de l'accident et l'acquittement pour le deuxième. La voiture utilisée lors du drame a été confisquée et détruite.


Possible recours
L'éventualité d'un recours reste ouverte. Le procureur et la défense veulent d'abord examiner le jugement écrit avant de se prononcer. "Il y a beaucoup en jeu", a dit à l'ats Roger Lerf, l'avocat du chauffard à l'origine de l'accident après l'annonce du jugement. 


"Nous allons réfléchir à la possibilité de faire appel", a-t-il déclaré. Le défenseur compte déposer un recours de manière provisoire. Le procureur Peter Schmidt est, quant à lui, satifsait que la justice ait retenu le meurtre par dol éventuel et non l'homicide par négligence.


Les peines infligées représentent l'un des jugements les plus sévères depuis l'introduction de Via Sicura en 2013, a dit à l'ats Patrizia Koller responsable des relations publiques à RoadCross.


Pas de souvenirs de l'accident
Le jeune Suisse à l'origine de l'accident mortel a affirmé devant le tribunal ne se souvenir de rien et ne pas pouvoir aujourd'hui encore expliquer son comportement. Il a ajouté que c'était sa mère qui lui avait raconté le drame à son réveil à l'hôpital. Cela n'aurait jamais dû se produire, a-t-il dit en exprimant en larmes ses regrets.


Le second accusé, à l'époque son meilleur ami, a contesté s'être livré à une course. Il a clamé qu'ils n'avaient jamais eu cette idée. Il a affirmé n'avoir pas vu l'accident qui s'est produit peu après qu'il eut laissé son ami le dépasser.


C'est tête baissée que les jeunes hommes ont accepté le verdict. En cas de bonne conduite, ils pourraient être libérés aux deux tiers de leur peine, a affirmé la présidente du tribunal. Elle estime que ce jugement sévère est une chance pour prendre leur vie en main.


Les deux accusés devaient répondre devant le Tribunal régional du Jura bernois-Seeland de meurtre par dol éventuel, de tentatives réitérées de meurtre par dol éventuel, ainsi que d'infractions aux règles de la circulation routière. Le meurtre par dol éventuel signifie que le prévenu avait pleinement conscience des risques encourus.

Romandie.com

Cinq ans de prison recquis pour l'accident de Trans

Var-Matin : publié le 12/12/2015

Procès Jeudi 10 Décembre Draguignan 
Célia et David

Le jugement sera rendu le 14 Janvier 2016.

Le procureur requiert :
5 ans d'emprisonnement dont 3 ans ferme, annulation du permis de conduire pendant 10 ans et confiscation du véhicule pour la principale responsable.

8 mois de prison avec sursis, 8 mois de susension de permis et une amende de 1000 euros pour le second conducteur.

Nous tenons à saluer l'extrême dignité des parents de Célia et David durant ce long procès, bien loins, eux, de la "comedia del arte" imaginée par la prévenue pendant tout le procès pour minimiser sa sanction.

Condamnée après seulement 15 mois de permis de conduire à cinq procès verbaux pour excès de vitesse, Mademoiselle Degaey a reconnu sur les réseaux sociaux, en montrant ainsi toute ses qualités intellectuelles de bon sens et du respect du code de la route, avoir roulé à 196 km/h après un stage de récupération de points !!!

Avec une telle attitude au volant, on peut en conclure qu'un jour le destin de malheureux piétons était, en quelque sorte, déjà programmé...

A noter une intervention pleine de sens de Mr le procureur Philippe Guemas, estimant que cet "accident" était bien loin de relever d'une quelconque fatalité.
Selon ses mots : " On n'est pas dans l'accident mais dans l'inconscience la plus totale et le comportement criminel".

Cela nous semble intéressant, mais aussi intrigant, qu'il soit dit dans l'enceinte d'un tribunal correctionnel, sensé juger les délits, que les faits relèvent d'un comportement "criminel".

Les mots de ce procureur appuyent le combat que nous avons engagé pour la criminalisation des comportements les plus graves au volant et démontrent qu'il n'est plus possible de juger de tels faits au volant ailleurs qu'à la cour d'assise.

La prochaine fois, Mr le Procureur, demandez au tribunal de se déclarer incompétent pour juger de tels faits, et avec votre concours, vous ferez changer les choses...

PS : Si vous n'arrivez pas à lire l'article de journal, vous le trouverez sur la page facebook : Association Charlotte Mathieu Adam

Association Charlotte Mathieu Adam

La moitié des infractions liées à l’alcool n’entraîneraient pas de perte de points

Sécurité routière

Les mauvais résultats en matière de sécurité routière pour le mois de novembre, dévoilés jeudi 10 décembre, n’étonnent guère l’accidentologue Claude Got. Pour cet ancien expert du Conseil national de la sécurité routière, ayant démissionné de cette instance pour marquer son désaccord avec la politique du gouvernement, « ils sont la sanction d’une politiqueinsuffisamment interministérielle. » Il déplore que le ministère de l’intérieur « dissimule des rapports qui montrent des dysfonctionnements, au lieu de remédier à ces derniers ». Il estime notamment que les sanctions, en cas d’infractions au code de la route, ne sont pas correctement appliquées.

Lire aussi : Vers une deuxième année de hausse de la mortalité sur les routes françaises

« Nous avons appris cet été que 46 % des infractions constatées en 2010 n’avaient pas donné lieu à une perte de points », indique-t-il, en faisant allusion au Rapport sur l’écart entre le nombre d’infractions constatées et le nombre d’infractions générant un retrait de points de permis de conduirerédigé par deux inspecteurs généraux de l’administration (IGA), Jean Colin et Jean-Marie Le Gallou ; le rapport a été produit en 2012, mais jamais rendu public par le gouvernement. En septembre, le Journal du dimanche l’a fait « fuiter ».

Pour le scientifique, rien n’aurait changé, et il le démontre sur son site. Il a refait les calculs des inspecteurs, avec les seuls points de permis retirés en cas d’infractions liées à l’alcool.

Il constate qu’en 2014, si l’on en croit le bilan statistique de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, il y a eu un total de 319 264 dépistages positifs. On a dénombré 167 067 délits (taux supérieur à 0,8 g/l de sang ou à 0,40 mg/l d’air expiré), et 92 736 contraventions (taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l de sang ou entre 0,25 et 0,40 mg/l d’air expiré). « Cela signifie que 259 803 conducteurs auraient dû se voir retirer des points », explique M. Got.

Pas de retrait de points dans 52% des cas

Le bilan statistique indique que pour les délits, 501 732 points ont été retirés et que pour les contraventions, 433 428 points ont été retirés, ce qui fait un total de 935 160 points retirés. Délits et contraventions entraînant un retrait de six points, il faut diviser ces 935 160 points par six, pour obtenir le nombre de personnes réellement sanctionnées : il est de 155 860, un total inférieur aux 319 264 dépistages positifs.

Comment se fait-il que dans 52 % des cas, il n’y ait pas eu de retrait de points ? M. Got estime que les infractions commises par des étrangers ou des personnes conduisant sans permis sont marginales (3 % des cas).

Il se demande si les classements sans suite sous condition de suivre immédiatement un stage d’éducation routière seraient une cause déterminante. Les procureurs peuvent en effet prescrire aux forces de l’ordre de proposer cette solution au contrevenant qui, ainsi, ne perd pas de points.

Il rappelle que les inspecteurs de l’IGA s’étaient étonnés de cette mesure. « Il peut ainsi paraître paradoxal de constater que le contrevenant n’échappe que rarement au retrait d’un ou deux points suite à des infractions mineures à la vitesse, mais qu’en matière d’alcoolémie contraventionnelle, qui entraîne en principe un retrait de six points, il peut y échapper quasi systématiquement en cas de classement sans suite sous condition », écrivaient-ils.

Une « pratique variable »

Ils jugeaient la situation problématique « au regard de l’équité entre contrevenant, au regard de l’efficacité de la politique de sécurité routière alors que le quart des tués sur la route ont l’excès d’alcoolémie pour cause, et par le fait que l’absence de retrait de points ne fait pas apparaître l’infraction au système national des permis de conduire (SNPC), ce qui rend problématique le constat d’une éventuelle récidive ».

M. Got croit savoir « que cette pratique est variable d’une juridiction à l’autre », mais il réclame des données chiffrées. Il se demande aussi dans quelle mesure la déperdition de points est liée aux problèmes d’interface entre système judiciaire et système administratif, mis en évidence par le rapport de 2012. « Après condamnation liée à une contravention, est-ce que l’officier de police judiciaire transfère la décision de retrait de points au SNPC ? Après condamnation suite à un délit, est ce que les greffes des tribunaux font de même ? », demande-t-il. « Les deux inspecteurs avaient demandé qu’il y ait un suivi à leur rapport. Mais qu’en a-t-il été ? », interroge-t-il.

 


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/securite-routiere/article/2015/12/10/la-moitie-des-infractions-liees-a-l-alcool-n-entraineraient-pas-de-perte-de-points_4829214_1655513.html#WyJI1ZLs3OkGrXQw.99

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