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Beauvais, lundi 9 mai. Dix-huit automobilistes ont assisté à un stage de confrontation aux victimes. L’objectif est de leur faire comprendre que leur comportement sur les routes est dangereux en s

Sécurité routière : deux ans de stages chocs au tribunal de Beauvais

BEAUVAIS (60000)

Depuis deux ans, les visages de Nathalie, Nina, Cyprien, Ali et de tant d’autres sont projetés dans une salle du tribunal correctionnel de Beauvais. Ils sont morts jeunes, victimes d’accidents de la route. « Nathalie et les autres avaient des frères, des sœurs, des parents.

Comment croyez-vous que vivent ces proches ? » interroge Jean-Luc Callebaut. Bénévole de l’association Marilou, il est l’un des animateurs des stages de confrontations aux victimes mis en place à Beauvais et à Paris.

Les participants sont des automobilistes ayant commis un excès de vitesse, ou ayant conduit sous l’effet de l’alcool ou de stupéfiants. « C’est un stage qui se différencie des stages de récupération de points, précise Clément Clochet, substitut du procureur au tribunal de Beauvais. C’est une alternative aux poursuites qui porte un message et qui a du sens en termes de prévention de la récidive. »

Depuis mai 2014, 387 automobilistes, essentiellement des primo-délinquants, ont été orientés vers ces stages. « Ça marche bien. Ils sont réceptifs. Le temps du stage, ils prennent conscience de la dangerosité de leur comportement », observe Nadine Poinsot, cofondatrice de l’association Marilou, dont la fille est décédée en 2002 dans un accident de la circulation.

Pendant trois heures, les animateurs se servent d’exemples concrets et réels pour aborder des questions de sécurité routière. « A travers l’histoire des accidents, j’essaie de les faire réagir, par rapport aux causes, aux conséquences. C’est les faire entrer dans le monde des victimes », indique Nathalie Maurerpsychologue à l’association.

Le stage se veut ainsi très interactif. « Qui pense que les radars sont des pompes à fric ? » demandait lundi, Jean-Luc Callebaut, aux 18 automobilistes réunis pour l’une des deux séances mensuelles de l’association. Une majorité lève le doigt et s’explique. Le bénévole, qui a aussi perdu son fils de 18 ans, réplique à coup de chiffres. « Je pensais avoir affaire à des forces de l’ordre, explique Vincent, un automobiliste flashé à 160 km/h au lieu de 90 km/h. Là, ce sont des gens confrontés à des drames. Est-ce que cela va changer ma conduite ? Je ne sais pas si c’est le stage qui va jouer ou plutôt la punition des six mois de suspension de permis… »

Chiffres

127 personnes ont participé aux stages de confrontation aux victimes en 2014. « Sur les 127, il n’y en a que deux que l’on a revues devant une juridiction pour une infraction routière, indique Clément Clochet, substitut du procureur. Même si on ne peut pas tirer de conclusions définitives, on peut se dire que c’est un message qui porte. »

260 automobilistes ont été orientés vers ces stages en 2015.

150 €. C’est la somme dont doivent s’acquitter les participants à l’association Marilou pour ces stages. Ils permettent de financer ensuite les actions de prévention en milieu scolaire.

 

Farida CHADRI - leparisien.fr

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