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PHOTO JEAN-MICHEL MART

Montpellier le 06/10/14 : colère des familles contre les chauffards

Témoignages poignants, samedi après-midi lors de la marche blanche organisée en mémoire d'une jeune fille décédée en août.

La marche blanche organisée en mémoire de Boutaïna a rassemblé près de 250 personnes, hier, entre Palavas et Montpellier. Une rose ou un lys à la main, la photographie de son visage sur les tee-shirts, les amis, la famille de la jeune fille ont convergé en silence jusqu'au point d'impact du terrible accident qui lui a coûté la vie au début du mois d'août. Boutaïna, 19 ans, circulait à scooter en compagnie de son amie, Claire, 18 ans, elle aussi décédée.

De forts soupçons d'alcoolémie pèsent sur le conducteur qui avait ensuite pris la fuite avant d'être retrouvé chez lui, en état d'ébriété. "Aurait-on pu les sauver si les secours étaient intervenus immédiatement ? Cette question me hante", confie Hassan, le père de Boutaïna, qui a rebaptisé l'axe "la route de la mort". "Ici, beaucoup de riverains se plaignent du trafic, du manque de lumière. Ne pourrait-on pas diminuer la vitesse", ajoute Tarek. Hassan dit "ne rien attendre de la justice", du procès qui interviendra dans quelques mois. "L'avocat m'a parlé de dix ans maximum. Mais trois, quatre ou cinq ans, qu'est-ce c'est au regard de deux vies ?"

Le père de Boutaïna souhaite en revanche lutter pour que "la loi change", que la qualification d'homicide involontaire retenue contre les chauffards évolue. "Quand on boit avant de conduire, on sait ce qu'on fait. C'est de la préméditation, c'est donc un crime, il faut que ces gens passent aux assises."

"Rien d'involontaire à conduire ivre"

À côté de Hassan, d'autres familles, d'autres parents sont venus apporter leur soutien, leur témoignage de solidarité et partagent la même analyse. "Il n'y a rien d'involontaire à conduire ivre. On ne peut plus qualifier ces faits d'homicide involontaire, ce sont des actes de violence, insiste Stéphane, le père de Charlotte, cette étudiante tuée par un chauffard en décembre 2012. Vous allez entrer dans le cadre inextricable de la justice, mais la justice ne nous entend pas", prévient-il.

Dans le cortège, les parents et les nombreux amis d'Erwan écoutent attentivement. Le jeune garçon de Villeneuve-lès-Maguelonne est décédé il y a un mois, à Lattes, dans des conditions dramatiquement similaires : fauché par une voiture dont la conductrice a ensuite pris la fuite, avant d'être identifiée. Profondément marqués, ses parents n'ont pas souhaité prendre la parole mais d'autres familles présentes disent la douleur, le sentiment d'injustice qui continuent de les habiter.

"Ils ont détruit des vies", lâchent le frère et la sœur d'Ahmed, venus spécialement du Vaucluse. La mort de leur frère est survenue le 24 août dernier après que sa voiture a été violemment percutée par une grosse cylindrée de location, dont la jeune conductrice n'a pas maîtrisé la puissance. C'était un dimanche en début après-midi au carrefour des Quatre-Vents. Le point de rendez-vous de la marche d'hier...

GUY TRUBUIL - MIDI LIBRE

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