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Voiture folle au Moufia : une cinquième victime à déplorer

Publié le 11/12/2014

L’accident dramatique d’hier soir au Moufia a fait une cinquième victime. Quatre étudiants ont été fauchés par une Citroën C2 qui descendait l’avenue Georges Brassens. Le conducteur, légèrement alcoolisé et roulant sans doute à vitesse excessive, a été placé en garde à vue.

 

L’horreur. Dissimulés par des bâches bleues, les corps jonchent les plates-bandes situées le long du trottoir. Pompiers, policiers et médecins s’affairent dans tous les sens. L’accident de la route le plus meurtrier de l’année 2014 vient de se produire sur l’avenue Georges Brassens au Moufia.

Les enquêteurs de l’identité judiciaire tentent péniblement de reconstituer le scénario du drame et d’identifier les victimes. Quatre sont décédées. Deux autres sont dans un état grave, dont un désespéré.

Il est environ 22 heures lorsqu’une Citroën C2 VTS avec à son bord trois étudiants descend l’avenue Georges Brassens en direction de l’hôtel de Région. Au sortir de la courbe du lycée, dans la ligne droite qui descend vers la Pyramide inversée, la voiture qui roule sans doute à une vitesse supérieure aux 50 km/h autorisés, se déporte sur sa droite à hauteur des bureaux d’EDF et heurte le trottoir.

LE CHOC ENTENDU JUSQU’À BOIS DE NÈFLES

Le bateau qui suit, permettant le stationnement des bus, va faire l’effet d’un tremplin, qui projette la voiture en direction des arbres plantés en bordure de trottoir. Et des six malheureux piétons qui se trouvaient là. Quatre d’entre eux sont des étudiants qui redescendaient de la station-service après être allés acheter des cigarettes. Les deux autres personnes sont un homme et une femme plus âgés, environ la quarantaine d’années. Ils sont fauchés et projetés sur le bas-côté, la voiture percutant les uns après les autres trois arbres et rebondissant sur les piétons. La C2, dont le pare-chocs a été arraché après l’impact sur le premier arbre, finit sa course au milieu de la chaussée, une cinquantaine de mètres après le point d’impact originel. Le choc a été d’une telle violence que des témoins rapportent avoir entendu du bruit depuis la colline voisine de Bois-de-Nèfles.

Rapidement, l’alerte est donnée et un important dispositif de secours est déployé. Trop tard pour trois des quatre victimes, décédées sur le coup. Une quatrième va décéder sur place malgré les tentatives de réanimation. Deux autres sont dans un état grave, leur pronostic vital engagé. Selon des témoins, les trois occupants du véhicule ont entrepris de porter secours aux victimes. En amont et en aval de l’accident, de nombreux badauds affluent. Puis des étudiants de ce quartier de l’université, qui craignent que leurs amis ne soient parmi les victimes. Pour certains, le mauvais pressentiment va être confirmé. Les trois occupants de la voiture, des étudiants en BTS vente-automobile au lycée Georges Brassens, sont conduits au commissariat de Malartic.

ALCOOLÉMIE POSITIVE

Le conducteur, qui a soufflé positif à l’alcootest, pour un taux « contraventionnel » (entre 0,5 et 0,8 g d’alcool par litre de sang), est placé en garde à vue. Ses deux camarades sont entendus comme témoins. Ils devaient donner des explications sur cette brutale perte de contrôle.

L’absence totale de traces de freinages et la violence du choc laissent penser que le véhicule, qui s’apprêtait à entrer dans une zone limitée à 30 km/h, circulait à vitesse excessive. Mais les enquêteurs se demandent si le conducteur n’a pas été distrait par quelque chose, qui l’aurait fait dévier de sa route.

De nombreuses autorités se sont rendues sur les lieux de cet accident hors norme. Le directeur départemental de la sécurité publique, le commissaire Jean-François Lebon, est venu s’enquérir du travail d’investigation mené par ses policiers, accompagné de la directrice de cabinet du préfet, Julie Bouaziz. La substitut du procureur Élise Tamil est également sur place, de même que le directeur de cabinet du maire, Didier Annette.

À l’image des témoins et des badauds, tous semblent profondément marqués par le drame qui implique majoritairement de jeunes étudiants. Leurs proches, venus sur les lieux, doivent pour certains être aussi pris en charge par les pompiers, victimes de malaise devant l’horreur de la scène.

Vers 1 heure du matin, des constatations médico-légales étaient encore effectuées sur place par les médecins, tandis que les policiers continuaient à prélever des éléments matériels.

Il faudra sans doute plusieurs jours pour connaître les circonstances de cet accident aux conséquences effroyables, qui rappelle celui des élagueurs mortellement fauchés en bord de RN2 à Sainte-Marie le 24 septembre 2012. Trois d’entre eux avaient perdu la vie.

Textes : Sébastien Gignoux et Jérôme TalpinPhotos : Frédéric Laï-Yu

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